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Mai 2014
Dans le numéro spécial de notre lettre d’information consacrée au 25e anniversaire du Lerm, la question de la durabilité était au cœur de notre publication, dans nombre d’articles. Hugues Hornain retraçait notamment un quart de siècle d’activité de notre laboratoire, en rappelant notre inscription dans la démarche de la durabilité des bétons depuis John Smeaton, c’est à dire au début même des ciments modernes.
John Smeaton
La durabilité des ouvrages est au fond la préoccupation de tous les gestionnaires une fois les ouvrages achevés… leur première obligation légitime étant qu’ils puissent supporter les contraintes du service auxquelles ils sont destinés. L’approche performantielle permet aujourd’hui la prise en compte en amont de la durabilité dès la phase de conception.
En effet, l’espérance de vie d’un ouvrage n’est pas liée à sa seule fonction ; elle l’est également à l’environnement dans lequel, cette fonction s’exerce… Smeaton savait bien que son phare vieillirait moins de guider les navires par son feu, que d’être implanté sur une roche au milieu de l’océan. Pour accomplir leur fonction de façon optimale, les ouvrages doivent donc être aussi bien adaptés que possible aux milieux dans lesquels ils s’insèrent.
Cette adaptation du matériau au milieu vient de loin, comme en témoignent aussi les vestiges romains ou grecs subsistant dans notre paysage méditerranéen : les bâtisseurs antiques ont conçu le soubassement de leurs édifices avec des calcaires nobles, fermes et compacts, pour que ce socle fasse barrière aux remontées d’eau capillaires et supporte en même temps les eaux de rejaillissement. Les parements en molasses moins onéreuses et plus faciles à tailler s’en retrouvent ainsi préservés.
De nos jours, en ce qui concerne le béton, l’exigence de l’environnement est prise en compte dès la conception du matériau : une bonne connaissance des phénomènes de dégradation, que permettent les recherches sur la microstructure des bétons, alliée à la compréhension des différents mécanismes physico-chimiques ont autorisé la mise en place d’une méthodologie de développement des performances du béton adaptées à la résistance aux agressions auxquelles il va être soumis. C’est ce qu’on appelle l’approche performantielle de la conception des bétons.
Cette approche, à laquelle le Lerm a depuis longtemps contribué, a été développée pour des grands ouvrages de génie civil. Aujourd’hui que ses concepts sont largement validés et que la norme NF EN 206-1 (Spécification, performances, production et conformité des bétons ) en autorise l’usage, l’approche perfomantielle pourrait également garantir la durabilité d’ouvrages plus courants en permettant de surcroît une conception plus en phase avec les exigences du développement durable.
Il est donc temps de faire le point sur cette approche et c’est ce que nous nous proposons de faire ici.
Bonne lecture, que nous espérons durable…
Bernard Quénée, Directeur général délégué
Philippe Souchu, Rédacteur en chef
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CEFRACOR : 6èmes Journées Protection cathodique Antibes, 24-26 juin 2014 |
NUWCEM 2014 2nd International Symposium on Cement-based Materials for Nuclear Wastes. 3-6 juin 2014 à Avignon |
IFSTTAR Journée technique ouvrages d’art 11 et 12 juin, 2014 à Champs-sur-Marne |
Journée technique CIMBETON. La valorisation des matériaux en place à froid aux liants hydrauliques. 26 juin 2014 à Montélimar. |
Journée technique du chapitre ACI de Paris. Actualités des normes et textes de références pour le béton… Mercredi 2 juillet, Centre des Hautes Etudes de la construction, 1 rue Paul Bert 94110 Arcueil |
Congrès de l’IDRRIM Le 2ème Congrès de l’IDRRIM se tiendra du 7 au 9 octobre 2014 à Lyon sur le thème « L’usager au coeur des réseaux d’infrastructures durables et innovantes ». |
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Directeur de la publication : Bernard Quénée | |
Rédacteur en chef : Philippe Souchu | |
Avec la participation de Abdelkrim Ammouche et Christophe Carde | |
Communication : Alexandre Mazzocco |