L’instrumentation par le LERM du Cloître Saint-Trophime pour une campagne de mesure des teneurs en eau

news_letter15_cloitre1Le cloître Saint-Trophime à Arles est l’un des monuments majeurs de l’art roman provençal, tant par la qualité de son architecture que par la beauté des sculptures de ses chapiteaux. Cet ensemble remarquable subit depuis longtemps des altérations principalement causées par le passage de l’eau.

En 1995 une étude du CNRS sur les mouvements de l’eau, dans et autour de l’édifice, avait débouché sur un bilan hydrique qui mettait principalement en cause le défaut d’étanchéité des dalles de la galerie supérieure du cloître.
Fin 2003 et début 2004 des travaux de réfections de cette galerie mettent hors d’eau les galeries inférieures. Le LERM, en 2008, est saisi d’une étude de mesure d’humidité du cloître pour comparer ses résultats à ceux de l’étude de 1995. Ces investigations confirment l’efficacité des travaux réalisés et indiquent également la présence de zones encore affectées par des percolations et/ou des stagnations d’eau.
Aujourd’hui, le LERM poursuit son contrôle, sous la direction de François Botton, architecte en chef des monuments historiques, des teneurs en eau dans les maçonneries et dans l’atmosphère du cloître.

news_letter15_cloitre3Ce contrôle est préalable à une importante campagne de nettoyage et de consolidation des décors sculptés voulue par le Service du Patrimoine de la Ville d’Arles et soutenue par le World Monument Fund. Il s’agit de quantifier les cycles de l’eau liée tant aux remontées capillaires qu’aux éventuelles infiltrations pluviales et au phénomène de condensation, et de vérifier les progrès de l’assèchement du site. Dans ce but, le LERM réalise, depuis janvier 2009  une mesure continue, sur une durée de 24 mois, de la teneur en eau de diverses parties du cloître en les instrumentant par la technique de la capacimétrie.

L’équipement mis en place dans la pierre est constitué de sondes d’humidité / température qui mesurent l’humidité de l’air du milieu dans lequel elles sont placées, donc, dans le cas présent, de la cavité réalisée par percement dans la pierre. Par recoupement, on déduit de cette mesure la teneur en eau de la pierre.
Cependant, afin de pouvoir relier les mesures d’humidité en %HR aux teneurs en eau réelles de la pierre et à l’ensemble des mesures réalisées dans le cloître lors des campagnes précédentes,  il été jugé nécessaire de réaliser, à proximité de chaque sonde, des mesures capacitives parallèles. Ces mesures à la sonde capacitive servent à tracer une abaque qui permet la traduction des mesures de %HR issues du monitoring aux variations de teneurs en eau réelles de la pierre.

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