Le plâtre

On désigne par plâtre à la fois le matériau solide et la poudre qui permet de l’obtenir. Cette poudre (sulfate de calcium hémihydraté, (CaSO4. ½H2O) s’obtient en déshydratant du gypse (sulfate de calcium dihydraté, CaSO4 ,2H2O). C’est la réhydratation de l’hémihydrate en gypse qui permet la solidification du matériau. Le gypse se trouve dans la nature sous la forme d’une roche compacte. C’est une roche sédimentaire qui provient de l’évaporation, en milieu lagunaire, d’une eau riche en sulfate de calcium. Formé principalement à l’ère tertiaire, le gypse est extrait dans des carrières à ciel ouvert ou souterraines. En France, c’est dans le bassin parisien que sont exploités les meilleurs gypses.

Les produits de déshydratation du gypse :
Le gypse naturel, après broyage et cuisson à 110-140 °C, donne une poudre d’hémihydrate dont la formule est (CaSO4. ½H2O).
Ce matériau possède une structure cristalline très proche de celle du gypse, formé d’empilements de feuillets de (Ca2+/ SO42-) et de molécules d’eau dans les proportions suivantes : 94% de sulfate de calcium et 6% d’eau.

Deux types d’hémihydrate peuvent être obtenus :
L’hémihydrate ?, obtenu par autoclavage à 120 °C  nécessite un taux de gâchage faible et fournit des plâtres « durs » aux très bonnes résistances mécaniques (jusqu’à 35 MPa). L’hémihydrate ?, obtenu par cuisson en four à 150 °C, nécessite un taux de gâchage important. Sa fabrication, moins coûteuse, en fait le composé principal des plâtres courants, de faible résistance mécanique et utilisés dans la construction.

Il convient de noter que les plâtres utilisés pour la confection des enduits proviennent d’un mélange d’hémihydrate ? (1/3) et d’anhydrite II (CaSO4) (2/3). L’hydratation de l’anhydrite étant plus lente que celle de l’hémihydrate, la prise est plus longue ce qui est un avantage sur le chantier.

platre