La liquéfaction des sols sableux

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Liquéfaction de sol suite au séisme du 22 février 2011 en Nouvelle-Zélande (Photo Tim Musson, Licence Creative Commons). Ce phénomène est extrêmement dommageable pour les constructions. La norme NF P06-013 (DTU – règles PS 92) de décembre 1995 traite, entre autres, de cette question : elle définit la liquéfaction, caractérise les sols potentiellement liquéfiables, propose des méthodes d’essai de liquéfaction ainsi que des traitements de sols.

Tant que nous avons de l’eau à mi-chevilles, entre écume salée et sable lisse, voyons un peu ce qu’on entend par liquéfaction de sols sableux.
Un sol sableux saturé d’eau est susceptible de se liquéfier sous l’effet d’une sollicitation sismique.
Sous cette contrainte, la structure granulaire se densifie. La vitesse de sollicitation est telle que l’eau, ne pouvant s’évacuer, accroît soudainement la pression interstitielle. Cette pression affaiblit les forces de contact entre particules de la structure dont la capacité portante chute instantanément. L’ensemble de la structure supportée par la pression de l’eau se conduit alors comme un liquide.

Ne quittons pas la plage… Nous n’en avons pas fini avec la liquéfaction des structures sédimentaires .

Nous sommes d’ailleurs d’autant mieux placés, là, à la rencontre de la terre et de la mer, que cette liquéfaction peut être générée par la houle ou par l’impact des vagues. Celles-ci, en effet, par apport d’énergie mécanique, compactent le milieu granulaire sableux. L’eau des pores fait monter la pression interstitielle et met en suspension les grains de la structure dont les liaisons internes se rompent. Ce phénomène peut ainsi menacer les différents types d’ouvrages à la mer.