Etude de cas : Recherche des causes des désordres affectant les parois d’une piscine

Suite à l’apparition de taches de rouille dans le fond d’une piscine privée, il a été demandé au LERM de réaliser un contrôle de ferraillage et de rechercher la présence de chlorures au sein du béton, susceptibles d’avoir engendré la corrosion des armatures.

Sur le site, nous avons observé les désordres suivants :
– décollement des carreaux en dalle de la piscine, avec apparition d’un mortier dégradé,
– présence d’une tache de rouille en fond de piscine,
– éclats de béton au droit d’armatures en sous-face de la dalle d’accès à la piscine.

Le choix des zones d’étude et des essais réalisés a été orienté de manière à obtenir des informations concernant l’origine de ces désordres.
L’étude a mobilisé les investigations suivantes :
– la mesure de l’enrobage des aciers par réflectométrie radar
– la mesure de la teneur en chlorures totaux du béton
– la détermination de la profondeur de carbonatation
– l’analyse minéralogique qualitative des tâches par diffraction des rayons X et l’examen par microscopie électronique à balayage des prélèvements.

piscine

Vue générale de la piscine, carotte prélevée dans un mur vertical et mortier examiné au microscope électronique à balayage,
qui révèle la présence de cristaux ferritiques riches en chlore ainsi que de l’oxyde et/ou de l’hydroxyde de fer

 

Conclusion
De l’ensemble de ces investigations, il ressort que l’origine des taches de rouille au niveau du radier de la piscine est liée à la présence de chlorures d’origine allochtone en concentration élevée et à des profondeurs de l’ordre de grandeur de l’enrobage des armatures les plus proches, ce qui place ces dernières dans une situation de risque de corrosion. Ce risque est susceptible d’être amplifié à long terme au niveau du radier, du fait de la carbonatation du béton.