La phase 3 du chantier de restauration du couronnement extérieur de l’amphithéâtre d’Arles, a démarré en janvier 2008. Il s’agissait de la troisième étape de ce chantier placé sous la responsabilité d’Alain Charles Perrot, Architecte en Chef des Monuments Historiques. Elle s’est enchaînée, à partir de janvier 2009 avec la quatrième phase…
Rappel des précédents épisodes : cliquez ici…
Les étapes du chantier |
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Phase 0 : années 2001-2002 : étude préalable | |
Phase 1 : restauration des travées 52 à 46, septembre 2002- novembre 2003 | |
Phase 2 : travées 34 à 45, octobre 2004- avril 2006 | |
Phase 3 : travées 22 à 33, janvier 2008-janvier 2009 | |
Phase 4 : travées 10 à 21, début 2009 |
Le LERM a été missionné, à l’issue de l’étude préalable, pour assister le maître d’oeuvre d’un point de vue technique et pour contrôler les travaux effectués.
Les travaux de la phase en cours
Chaque phase de travaux voit se succéder les opérations suivantes :
Traitement des parements au biocide afin d’éliminer la végétation à base de silicates | |
Le traitement des surfaces fait l’objet d’une série d’essais et d’échanges entre entreprise et le laboratoire | |
Relevé archéologique : avant toute intervention sur le monument (changement de pierre, ragréage, orientation technique…), un relevé archéologique est effectué afin de connaître et mémoriser les dispositions d’origine | |
Dessalement préalablement au ragréage afin d’éviter la remontée de sels et les cristallisations superficielles | |
Application d’un mortier de ragréage formulé sur une base minérale aux propriétés physiques et chimiques proches de celles matériaux en oeuvre. | |
Dépose et remplacement des pierres en état d’altération trop avancé |
La restitution des éléments antiques disparus (dalles du promenoir et garde-corps de la galerie du 1er niveau) est à elle seule une problématique particulière : ces éléments ont été spécifiquement conçus pour le chantier ; ils ont fait l’objet de moulage dont l’empreinte de la peau a été prise sur le carreau de la carrière de Fontvieille. Ils présentent ainsi un grain de surface proche de celui des pierres anciennes. Ces éléments sont constitués de matériaux à très hautes résistances mécaniques qui ont été formulés par Arkheïa, filiale du LERM, spécialiste de la création de produits minéraux à performances adaptées.
Les missions du LERM
Comme lors des phases précédentes de restauration, le LERM intervient principalement dans les domaines suivants:
Contrôle des pierres de remplacement | |
Choix du faciès à retenir | |
Traçabilité | |
Définition des paramètres physiques |
Les pierres extraites extraites en carrière sont soumises à un ensemble d’essais dans le but d’une part de vérifier leurs caractéristiques physiques, mais aussi de repérer d’éventuelles hétérogénéités au coeur du bloc (vérification de la conformité au demandes du CCTP, et aux précédents résultats obtenus lors des phases 1 et 2 du chantier de restauration).
Assistance aux entreprises pour le traitement par hydrogommage
Dans ce domaine, la mission principale du laboratoire consiste à déterminer la nature et le degré de pollution des pierres en oeuvre et valider l’état de surface des parements après traitement. L’aspect esthétique est ici associé à l’abaissement du taux de pollution (essentiellement sulfatique) et à l’état de conservation du parement calcaire.
Assistance aux entreprises en ce qui concerne le traitement des parements lors du ragréage
A la demande de l’Architecte en Chef, le LERM a pour mission de contrôler les produits mis en œuvre. L’objectif est que le produit rapporté présente des caractéristiques physiques, minéralogiques et chimiques en adéquation avec celles du support.
Depuis le début de cette entreprise de restauration, l’association étroite des travaux et des études, permet de documenter les choix et décisions à prendre et de valider les résultats. Cette association donne à la conduite de ce chantier de longue haleine la rigueur et la cohérence que le monument lui-même mérite.