Sous les pavés… le sable

pavesDepuis l’Antiquité, on trace, on pave et entretient les voies de communication qui desservent les besoins politiques et administratifs, les besoins militaires ou ceux du commerce.  La technique du pavage est donc ancestrale.

A titre d’indication, c’est Philippe Auguste, au 12e siècle, qui décide du pavage des rues de Paris. Le pavage est généralisé en France  au 19e siècle. Jusqu’au début du 20e siècle, un quart des chaussées sont pavées de bois ce qui est plus silencieux… mais aussi très glissant par temps de pluie. Les pavés sont ensuite progressivement recouverts d’asphalte. Le pavé aujourd’hui retrouve ses lettres de noblesse dans les rues piétonnes de centres-villes.

 

Si dans l’imaginaire contemporain, depuis un certain mois de mai, le pavé est lié à la plage, techniquement il est plutôt lié au sable.
C’est la norme NF P 98-335 de mai 2007 « Mise en oeuvre des pavés et dalles en béton, des pavés en terre cuite et des pavés et dalles en pierre naturelle » qui pilote le choix des matériaux et la technique du pavage. Pour ce qui concerne le sable, c’est lui qui constitue le lit de pose. L’épaisseur du lit de pose, après compactage des pavés doit être de 3 à 4 cm. Une épaisseur de sable plus faible entraîne des risques de poinçonnement et une épaisseur plus forte entraîne des risques de tassements différentiels : elle se doit d’être constante.

 

Ses variations ne doivent pas servir à corriger les défauts de planéité de l’assise qui doit être réglée en fonction du profil définitif. La pose sur sable stabilisé est une variante de la pose sur sable. Son application se justifie en cas de problèmes particuliers (fortes pentes, présence d’eau, techniques de nettoyage agressives…) lorsqu’il y a risque de migration des fines sous l’action de l’eau. Le sable stabilisé est obtenu par incorporation d’un ciment dans le sable de pose sans apport d’eau, conformément à cette même norme NF P 98-335.