Benjamin, comment t’est venu le goût des matériaux, dont tu as fait ton métier ?
Cela a sans doute commencé avec la petite collection de pierres et de minéraux que j’avais faite, chez moi, lorsque j’étais enfant et par l’intérêt que j’ai toujours porté à la chimie et aux phénomènes physiques…
On a l’impression que les collaborateurs du LERM ont tous la même enfance : collection de pierres, chimie !
(Rires…) On a forcément des points communs… dont l’intérêt pour la science des matériaux, mais j’espère que nous sommes aussi suffisamment différents pour être complémentaires ! Tu n’as pas fait de collection de pierres, toi ?
Non… pas de pierres… mais, comme c’est moi qui pose les questions, revenons à ta formation…
…A la sortie de l’enfance, je passe donc un BAC S aux Antilles. Ensuite j’entre dans une prépa au Lycée Bellevue de Fort-de-France en MPSI (maths-physique-sciences de l’ingénieur). J’intègre l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs de Limoges, plutôt orientée vers les matériaux de haute technologie.
Ma formation comprend un semestre à l’université de Limerick en Irlande, et un stage à Dalian en Chine, sur des procédés de traitement de surface. Les voyages forment la jeunesse…
J’effectue ensuite un stage de six mois dans la société CHRYSO, sur la mise au point d’adjuvants pour limiter les efflorescences dans les bétons prêts à l’emploi. C’est là que j’entends parler, pour la première fois, du LERM et de son activité spécifique sur les matériaux minéraux et les liants hydrauliques.
Au cours de ma dernière année à Limoges, j’effectue une spécialisation en environnement, à l’issue de laquelle il me semble que mon intérêt personnel me porte à travailler dans une problématique environnementale sur les questions de valorisation et de recyclage.
Tu entres ensuite au LERM…
Oui, en 2007, dans l’agence parisienne… J’y trouve bien ma place, dans une équipe jeune et dynamique. Les questions environnementales qui y sont traitées, notamment concernant les déchets de l’industrie et du BTP suscitent mon intérêt.
La connaissance du béton acquise chez Chryso était évidemment bienvenue. Au LERM, je peaufine cependant ma connaissance physico-chimique des liants hydrauliques et je prends connaissance, progressivement, des moyens d’intervention sur site. Je m’inscris dans l’activité d’ensemble du LERM qui va du matériau aux ouvrages.
C’est dans cette optique que l’approche environnementale devient globale et cohérente… Bien sûr, les déchets du BTP doivent trouver des process de valorisation et des filières de réemploi, mais la limitation en amont de la production de ces déchets est tout aussi importante. Dans cette perspective, la qualité des matériaux et la durabilité des ouvrages sont des paramètres environnementaux majeurs permettant d’augmenter la durée de vie des ouvrages et de limiter in fine leur impact environnemental.
Tu travailles maintenant à Rennes, qu’est ce qui t’a mené là-bas ?
Plusieurs raisons, des perspectives et des opportunités… On a tous un lien avec la Bretagne… Depuis Paris, j’y travaillais déjà et il m’a semblé que l’implantation d’une antenne sur Rennes permettrait une proximité avec nos clients… et nos futurs clients ! Le Grand Ouest est dynamique ; il possède un remarquable patrimoine bâti, des métropoles en plein développement, des ouvrages maritimes nombreux et complexes.
Feu vert de la direction du LERM… Mon implantation a été facilitée par l’accueil dans les locaux d’HYDRATEC, une société du groupe SETEC. L’arrivée à Rennes a eu immédiatement un bon impact sur l’activité d’expertise. Les experts, en effet, ont besoin d’un référent technique local, d’un contact permanent porteur d’une vision globale.
Sur l’ensemble des autres problématiques, les choses avancent bien également : l’implantation rennaise, en me rapprochant des clients permet des échanges continus, des visites et une connaissance approfondie des ouvrages qui contribuent à une confiance partagée.
Quelles sont maintenant tes perspectives au LERM ?
Développer nos activités dans le Grand Ouest, les diversifier, les complexifier, progresser techniquement encore. A terme, y constituer une équipe serait une vraie satisfaction.
Et quelle est ta vie ici, après le LERM ?
Elle est simple : une famille et du sport, de la course à pied longue distance, tu sais, du trail. La distance exige un engagement dans la durée, avec des objectifs et une forme de connaissance et de dépassement de soi. Bien qu’étant un sport individuel, sa pratique peut également se révéler fédératrice : on court par équipe, entre amis…on s’évade ensemble.
Et puis, il y a la Bretagne ! Etre ici c’est merveilleux : beauté des paysages de l’intérieur, beauté des côtes et de l’océan, découverte de la culture. On y trouve un bon équilibre de vie et une invitation au voyage et à la découverte…
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